- Matthias Stöger a écrit:
- "Infidèles ? Infidèles ?"
Le regard de Matthias flamba alors que le cri de douleur déchirait l'espace. Fou furieux le jeune homme propulsa son poing sur le nez de Fawkes. Bien sur l'homme était bien plus fort que lui et bien plus expérimenté. Mais bénéficiant de l'effet de surprise il parvint à le faire plus ou moins tituber hors de la tente. Et de rugir:
"Sors d'ici ! Trouve un médecin, raméne Henri ou je jure que t'auras plus jamais l'occasion d't'exprimer !"
La menace n'était pas anodine, il considérait en effet que si Fawkes s'était tu dès le départ ils n'en seraient pas là.
Mais déjà un autre cri de Onze le ramena vers elle et il se pencha à nouveau à ss côtés. Désemparé de se sentir impuissant, suppliant que Naïma ne le laisse pas tout seul.
Fawkes essuya doucement le sang qui coulait en regardant froidement Matthias. Les humeurs des uns et des autres, surtout de quelques-uns commençaient à approcher dangereusement les limites de sa patience.
Il ne répondit rien pour le moment et sortit de la tente pour aller chercher Henri, mais même si l'ex-nukéen mettait le geste de Matthias sur le compte de la nervosité, ils s'expliqueraient tous les deux sur certaines choses. Plus tard.
Il parcouru le camps seul, étonnamment déserté de ses fantôme, mais Matthias, ne tenant visiblement pas en place, était déjà avec Henri. Il les laissa seuls,
Il se dirigea versa tente. Il ne savait plus bien si il devait, ou non, préparer ses affaires. Les changements de tendances, aux sein des Infidèles, avaient la faculté de changer très rapidement. Selon l'influence de la Lune, probablement. Fawkes sourit en regardant le satellite, bas sur l'horizon, fantomatique sur le fond de ciel d'hiver.
Quelques cris scièrent l'air glacé. Il espérait que ce la se passerait bien pour Onze. Ils n'avaient pas besoin d'un drame en plus. Vraiment pas.
Sans qu'il en eut conscience, ses doigts trouvèrent le chapelet de Muse, qui gardait à sa ceinture, contre sa peau nue, sous ses vêtements. Lentement, ils égrainèrent les billes, tandis que ses lèvres récitaient à la lune un mantra silencieux de treize noms, dont beaucoup se résumaient à "Inconnu".
Il ne cherchait pas à soulager sa conscience de la mémoire des treize morts qui l'entachaient, mais il les offrait à qui voudrait entendre sa prière, comme une offrande, en échange d'une petite vie sur le point de briller.
Dieu, le Diable ou le Hasard, selon, l'avait placé ici et maintenant, au milieu de tout ça. Il lui restait à en trouver le sens. Si seulement Mehowq avait été dans le secteur...