Le roi de la jungle

Ce jour là, Byleth était sur son 31.

Depuis qu'il s'était enfin décidé à entrouvrir le clapet de sa vétuste cave, constatant sans réelle surprise que sa demeure avait bel et bien disparu, le gigantesque homme noir n'avait pas attaché grande importance à son apparence physique.

Après maintes années de solitude, bercé d'abord par le bruit d'un inefficace générateur électrique, pour enfin se trouver plongé dans un monologue schizophrénique aux accents interminables, Monsieur Falevor n'avait pu s'empêcher de courir comme un dératé, laissant le vent léger glisser sur sa peau d'ébène, dénuée pour l'occasion de tout apparats vestimentaires.

Oh, bien sûr, toutes ces nuits glaciales auraient très bien pu avoir raison de son organisme dévêtu... Mais Byleth ne dormait pas. Quand il s'arrêtait au détour d'un chemin fracassé, posant ses deux maigres noix de coco sur un tronc d'arbre ou une pierre accueillante, s'était moins pour reprendre son souffle que pour écouter toutes les voix étranges et pourtant si familières qui se glissaient tant bien que mal hors des petite enceintes de sa radio. Des intonations humaines, presque palpables...
Même si les conversations relevaient généralement de l'absurde, BF ne pouvant comprendre toutes les subtilités (?) convenues des ondes publiques, c'était toujours mieux que d'imaginer un certain Uncle Ben's vous apostropher de toute sa figure en carton pâte: "Hey mec, un jour ou l'autre, tu devras payer pour tout le bordel que tu as foutu là haut! Saloperie de nègre à la manque, même pas capable de faire marcher un grille-pain sans faire trembler le sol béni de New York City!"


Le temps des grains de riz sec était révolu. La nature semblait avoir repris ses droits, même si son visage révélait désormais des aspérités toutes aussi monstrueuses que celles du tohu-bohu infernal des mortifères automobiles, se pressant avidement le long des lignes coulées dans le béton hautain et sordide des Grandes Cités de jadis...
Mais quel plaisir de se jeter tout entier dans une flaque d'eau saumâtre et polluée! Quel plaisir de s'en abreuver jusqu'à saturation, la lune livide comme unique témoin de vos ébats aquatiques! Petit à petit, la vie redevenait belle pour Big Funk. Si seulement le pauvre homme ne se sentait pas encore investi d'une mission toute particulière, il y aurait là du soleil à s'en foutre plein le coeur et les mains...


Ainsi, après diverses pérégrinations radiophoniques, Byleth Falevor avait enfin réussi à se trouver une place en ce bas monde.

La mine chargée par le temps, le corps meurtri par les affres de la faim, les Infidèles purent bientôt voir débarquer sur leur campement provisoire un individu des plus singuliers.

Vêtu des pieds jusqu'à la tête d'une sorte de combinaison pour super héros de comic's books, moulant son corps fatigué d'une douce mousseline de tissus recouverts de paillettes scintillantes, BF arriva sans crier gare. Un certain Guy Fawkes avait d'abord pu le voir crapahuter dans les marais, pressé par on ne sait quel désir obscur, lui adressant un vague geste de la main comme unique salutation, comme si sa vie dépendait de cette course effrénée et grotesque...

Il arriva enfin au point de rendez vous que lui avait proposé un dénommé Stöger. Sa tenue ne pouvant passer inaperçue, ces braves survivants nomades purent voir sa silhouette se distinguer à l'horizon. Une cagoule bien engoncée sur son crâne ridé, une cape voltigeant à mesure des mouvements lestes de son corps gigantesque, ses longues jambes semblant être taillées pour le marathon ne cessèrent pas tout de suite leur agitation... Le poing levé, un sourire Freedent accroché aux lèvres, il fit un espèce de tour d'honneur alambiqué de cris sauvages et frénétiques, comme autant de chants furieux désignant une motivation, et surtout, une folie sans faille. Il s'arrêta enfin et courba l'échine, épuisé, avant de bomber à nouveau le torse, dévoilant la splendide inscription tissée sur ses pectoraux... Un rire sans commune mesure s'extirpa de sa cage thoracique et, se tournant vers le reste de la troupe, Bf prit enfin la parole:

" Ladies & Gentlemen, Byleth Falevor pour vous servir. Nom d'un petit Jesus en sucre d'orge, c'est que vous êtes nombreux! A roder dans le coin comme ça, on dirait qu'on a affaire à une bande d'assassins reconvertis dans le spectacle du cirque! *rire gras* Comment ça va les gros? L'vieux BF vous fait savoir qu'il est pas fâché d'arrêter un moment ses deux vieilles guiboles mais surtout d'voir enfin comment se porte le bon peuple! Oh Looord, vous êtes tous magnifiques!

Ne semblant pas vouloir attendre une réaction de leur part, Big Funk tourna la tête dans la direction d'où il était venu, et offrit au vent un doigt d'honneur des plus originaux, surmonté par un ongle de la taille d'un filtre de cigarettes.

" HEEEEEERE I GOOOOO AAAAAGAIN, OUH YEAH!

Subjugué. Totalement subjugué par le grand Black qui venait de débarquer, Matthias applaudit à toute volée:



"Yeah ça c'est de la mise en scène, prenez en tous un peu de la graine !!!


Puis sauta devant l'homme en s'inclinant:


"Quelle rapidité, Je suis époustouflé. Hyper classe le costard !!! Sir Super Big Fun Favelor à la rescousse de la veuve et de l'orphelin ? Je suis Matthias. Et tu me vois vraiment vraiment infiniment ravi de rencontrer un super héros. "


Le jeune homme, super sourire freedent aux lèvres, cheveux passablement en bataille, regard vert brillant de curiosité, fit rapidement le tour du nouveau venu, tendit les doigts pour tâter l'étoffe de la cape puis finit par ouvrir la main pour serrer celle de Byleth.

Naïma le regardait comme elle n'avait jamais regardé personne.
Elle en avait vu des énergumènes. Les villes les attiraient, et à Polaris, elle en avait croisé plusieurs. Mais des comme ça ...

Elle était comme figée, avec les yeux exorbités, la tête légèrement penchée sur le coté.
Dans ses yeux, ceux qui la connaissaient pouvaient lire *Oh, Putain ...*

Elle réussi à cligner des yeux, à prendre une inspiration, et se retourna pour retourner à ses occupations, toujours crispée.
En écoutant attentivement, on pouvait l'entendre grommeler.

Caleb, je te jure, je vais te tuer. Nous balancer ça, non mais franchement. Je vais te tuer, tu vas le regretter !! Me faire ça ...

Les paroles de Stöger provoquèrent une autre crise de rire chez les grand black. Visiblement ravi que son petit effet scénique ait pu faire bonne impression, au moins pour une personne, il serra avec engouement la main de Matthias avant de lui tapoter quelques coups de paume sur l'épaule. Sa grosse voix de basse devait résonner dans tout le campement, personne ne pouvait vraiment faire abstraction de cet tornade ambulante:

Ahahahahahahah! Tous les pseudo héros blancs sont à mettre à la casse mon p'tit pote. Count Basie, ça c'était un vrai qui en avait! Et j'te parle même pas d'ce bon vieux Sun Ra, oh noooo! *rire gras*
Mais tout ça c'est de l'anecdote. Oh Loooord, j'peux enfin mettre un visage sur ta voix. T'dois en faire tomber plus d'une pink lady avec une tronche de bellâtre pareille. Des bonnes pommes bien juteuses, mecton! *rire gras* Quant à moi, j'suis plutôt porté sur la veuve que sur l'orphelin mais les nobles causes font toujours parti d'mon patrimoine génétique, oooooh yeah!

Il fit un bref aperçu de la situation, sa puissante grimace ne voulant se détacher de ses lèvres charnues, avant d'embrayer:

Les indigènes ont pas l'air commodes dans l'coin... *plus fort* Alors comme ça on refuse le bisou à Tonton Byleth?! *rire gras*
*En aparté à Matthias, l'air d'abord sérieux* Ce qui compte, c'est le caractère. Pas d'respect sans une femme de caractère! Oh Looord, on peut voir d'ici le farouche aigle royal se tapir sous le traitre camouflage d'un mignon petit oisillon... *rire gras*

Hilare le jeune homme se pencha comme pour une confidence:


"Je l'avais dit ! Des serres plus qu'acérées... Elles en ont toutes et elles essaient de te crever les yeux dès que tu dis un mot de travers !

Bon ! Bienvenue !
Sinon j'espère que t'aime la viande. Ce soir c'est fête et chameau !!!"


Puis il s'éloigna en riant laissant les gens approcher ou non l'énergumène.

Gray se tourna lentement vers l'homme costumé, un air halluciné ancré sur le visage. Il fixa cette étrange vision quelques secondes avant de retourner lentement la tête vers les autres membres présent à ce moment. Il ne semblait pas remarquer que Matthias avait engagé la conversation avec le super héro. Il tira sur son col de chemise comme pour déserrer une cravate invisible.

"Encore une remontée d'Acide... Je sais pas ce que j'ai en ce moment."

Jack fut subjugué par l'apparition. Entre Uncle Ben's, Lucha libre et Louis Armstrong.

Oh Man, t'as une classe folle !

John ouvrit des yeux énormes.

Je savais pas qu' autant de coke pouvait tenir dans seulement deux narines !

*Fawkes salua le Noir d'un signe de tête accompagné d'un sourire amical*

- Et bien, voilà quelqu'un qui promet un peu d'animation. Enchanté, monsieur Falevor. Nous nous sommes... croisés, dans les marais.

Après les dernières présentations avec Matthias, Big Funk se tourna vers Jack, un doigt accusateur pointé en sa direction...

Il n'y a pas que moi qui a une classe vraiment folle, mon p'tit pote! Faudra qu'j'essaye ton chapeau melon des familles un de ces quatre! Ouh yeah, mais où se cache donc Emma Peel?! *rire gras*

Il salua d'un geste de la main les autres membres de la troupe, comme s'il s'agissait là d'une cérémonie solennelle, la paume bien visible.

Hug! Huge Hug même! *rire gras* Je viens en paix, mes frères! Dîtes moi...je suis un peu encombré là...

Il désigna d'un hochement de menton le sac miteux pendu à son épaule. Celui ci gerbait des quantités impressionnantes d'habits du même acabit que le costume porté par Big Funk. Sur un des côtés de la besace, on pouvait y voir une cage à oiseaux attachée à l'aide de cordes et de quelques bouts de ficelles, dans lequel un objet pour le moins farfelu était prisonnier... Un grille pain...

Vous crêchez comment vous autre? J'me contente de peu, mais j'aimerai bien savoir où j'pose mon sac, histoire qu'il traîne pas un peu partout. C'est que j'ai...hum...des choses qui relève de ma juridiction, là dedans...

Searclaw haussa un sourcil devant l'énergumène, puis se dirigea tranquillement vers Byleth, avant de lui tendre une main franche. Tout en le dévisageant de haut en bas, il murmura d'une voix amicale, teintée d'un sourire en coin :

- Bienvenue camarade. Puisses-tu trouver ce que tu cherches, et pas mourir trop vite... Et ben écoute, comme tu peux le voir, y'en a qui préfèrent les tentes, moi je suis plutôt du genre étoiles et lit de fumée. Pose-toi comme tu le sens, on doit bien avoir une petite tente en rab...
Au fait, on s'est déjà parlé, moi c'est Searclaw.

Le jeune homme se pencha presque secrètement vers l'oreille de B.F. et compléta d'une voix amusée :

- Je suis un des gentils.

Le temps d'un bref clin d'oeil complice à Searclaw, Byleth fit volte-face à la réaction de Naïma.

Y'a pas de soucis, la miss, j'suis pas venu voler ton bien l'amie. Et l'vieux Byleth en a vu d'autres, crois moi, c'est pas quelques lightning stars voyeuristes qui vont m'provoquer une crise cardiaque...
Tu m'excuseras de pas avoir pris non plus mon nécessaire de toilette, mais avec toute ta bonne volonté, j'pense que tu peux me prêter le tien? *rire gras*

Pour te laver, pareil, comme tout le monde, tu vas à la rivière la plus proche.

*Prêter mes affaires à un type pareil, non mais alors là, tu te fourres le doigt dans l'oeil jusqu'au coude, mon gros !!
T'auras ton bout de savon réglementaire, comme tout le monde, et rien de plus !!*

Elle ne savait pas vraiment pourquoi il l'insupportait, mais c'était comme ça.
Enfin, elle ne savait jusqu'à ce qu'il se remette à rire. En fait si, elle savait !!

Et pour les toilettes, c'est par où maman?

Pfiouuuuuuu, relax, un peu d'humour ça a jamais mangé personne.

Quoique...*fait mine de se curer les dents*

Ahahahahahahahah!

Gray semblait volontairement ignoré le nouvel arrivant, s'entretenant comme si de rien n'était avec les autres.

"Fascinantes cette hallucinations... Bien sur vous ne pouvez pas la voir, mais elle est vêtu d'un costume tout à fait extraordinaire, qui plus est, je la vois parlé avec vous... Vous lui répondez même par instant. Peut être que je peux là toucher."

Gray tendit une main hésitante vers Byleth.

Citation :

Ouh yeah, mais où se cache donc Emma Peel?!

Byleth avait l'air aussi barge que sur les ondes, visiblement ne plaisant pas à tous le monde, mais curieusement ayant tout de même trouver un certain public, dont Jack. Alicanta trouvait le personnage quelque peu vulgaire, notamment envers les femmes, mais il fallait de tout pour faire un monde...Elle s'avança et vint se poster au côté de Jack avec le sourire.

Hola senor Byleth, Emma Peel c'est moi, Ali' pour mes amis. Vous faites une entrée fracassante parmi nous, quel enthousiasme dites-moi, vous un accent particulier Byleth, pardonnez ma curiosité mais de quelle origine êtes-vous ?

L'immense black tourna un instant autour de Gray, l'air drôlement suspicieux, avant de placer ses mains en forme de serre de chaque côté de son visage, entamant un manège des plus douteux, semblant représenter on ne sait quel monstre stupide de films Z des drives-in...

BOUH!

Arrêtant ses pitreries grotesques, il accepta la poignée de main et partit à nouveau d'un franc éclat de rire.

Byleth Falevor, cher Docteur. Je sais, ça peut surprendre au début. Mais tout le monde finit par se convertir à la Fête quand mon show entre dans les moeurs... Z'avez pas trop l'air puritain par ici, enfin pas tout le monde, c'est déjà ça, ahahahahahahah!

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"Wahou! Quelle bombe!", murmura Byleth en voyant Alicanta se placer au côté de Bruyère. Mais, haussant les épaules comme pour lui même, il savait bien que ce genre de femme n'était pas vraiment de son goût...allez savoir...

Hum...et bien, douce Ali, je suis tenté de vous poser la même question tout de suite! D'où peut provenir ce doux ronronnement de miel?! Ahahahahahahah! J'en ai connu, des Chicanos, tous plus timbrés les uns que les autres d'ailleurs...*il penche sa masse impressionnante vers la jeune femme, se préparant sans doute à sortir une énième connerie*...presque pire que les nèg', ahahahahahahah!
Mais pour être plus sérieux, le mot origine fait pas vraiment parti d'mon vocabulaire. J'viens d'un pays absurde qu'on appelle les States, la dirty land par excellence... Mais j'fais parti d'ces millions de déracinés qui n'ont pas vraiment d'identité au delà de deux ou trois générations...

Gray regarda l'étrange manège avec un sourire amusé qui s'élargit avec un "Bouh!" soudain.

"Vraiment génial ce tripe, il faudra que je retrouve le mélange qui me fait cette effet."

Puis, revenant progressivement à la réalité dans une succession de curieux mouvement de sourcil, Gray entrouvrit lentement la bouche manifestant son incrédulité.

"Mon dieu... Mais tu es réel..."

Gray se figea quelques secondes, laissant Byleth s'écarter pour parler à Alicanta. Il se ressaisit au bout de quelques longues secondes pour revenir, comme si de rien n'était, engagé la conversation avec le nouveau venu costumé.

"Les states? Je viens de là aussi... Putain... La société de consommation et ses putains de grilles pains qui font "tching" t'as connu aussi?"

Grilles pains.

Le mot le fit sursauter de toute sa hauteur, ce qui eut pour effet de provoquer un fracas épouvantable, comme si Byleth l'éléphant s'était subitement retrouvé devant la présence ridicule d'une minable petite souris d'opérette: son sac et les divers breloques qu'il contenait partirent dans tous les sens. Une cape violette fluo à poids blancs vint se poser sur l'épaule d'Alicanta, tandis qu'un gros chapeau en coton aux couleurs du drapeau des Etats-Unis trouva sa place aux pieds de Jack Bruyère. Plongé dans une angoisse toute particulière, bougeant la tête à droite et à gauche comme pour évaluer une situation critique, Big Funk finit par jeter son regard le plus halluciné au Docteur.

Nom d'une négresse vérolée, la société Kenwood nous entend peut être, camarade!

Il plaça l'espace d'un instant ses impressionnantes battoirs aux ongles terrifiants contre la bouche de Gray avant de s'affaler au sol et coller une oreille contre l'herbe grasse. Le derrière de sa cape était lui aussi orné des gigantesques lettres "BF", toutes dorées pour l'occasion. Une telle scène pourrait provoquer chez n'importe qui le plus terrible des fous rires, même pour un quelconque notaire grisonnant sous tranquilisant...

Bien...tout est OK.

Falevor se releva aussi prestement qu'il s'était couché. Une fois encore, il donna au ciel un doigt d'honneur des plus gracieux avant de rire aux éclats, comme rassuré par sa propre intervention guignolesque. Ses yeux luisants roulèrent à tout vitesse dans le creux de ses orbites monstrueux avant de les plonger définitivement dans ceux du Docteur.

Mecton, c'est une affaire sérieuse. Ces enfoirés m'ont eu jusqu'à l'os! Le rêve américain...quelle plaie oui! *désignant le grille pain enfermé dans sa cage* Des vendeurs de mort! Des petits menteurs effrontés! LIARDS! ALL LIARDS, OUUUUH YEAH! Ils n'ont pas écouté ces braves Mothers of Invention, ils n'ont pas su goûter à sa juste valeur la véritable sauvagerie blanche dans les vibes félines des Godz, le rock des Troggs s'est mué en pop livide de karaoké!

Heureusement que je suis tombé sur quelqu'un comme toi. Mais tout n'est pas bon à prononcer, oh noooo, 'bro! Je conchiais jadis la superstition, mais toutefois, il n'est pas bon de provoquer trop souvent l'enfer.

Semblant reprendre ses esprits, il annonça la fin de sa tirade bizarroïde par l'hilarité qui le caractérisait de coutume.

Mais allons 'bro, ne parlons plus de cet engeance démoniaque *désigne à nouveau le grille pain, insistant*, ou donnons lui des sobriquets que ces blancs becs n'oseraient jamais imaginer. Je sens que la route sera longue mon ami! Run, run, run, comme disaient les tapettes de Third Rail, OUUUH YEAH!

Gray commença à douter à nouveau de la réalité de l'existence de son interlocuteur lorsque celui ci adopta un comportement très étrange. Mais Gray sentait malgré tout le frisson du psylo remontait dans son cerveau et ne s'offusqua pas de tant d'originalité.

"Hum... Je vois ce que tu veux dire. Y'a un genre d'agence de répression politique nazillone sur tes talons c'est çà?"

Gray eu un sourire malicieux, presque dément, exhibant comme rarement ses dents jaunis par les excés. Il tapota le katana enveloppé dans un tissu qui était passé à sa ceinture.

"T'inquiètes pas... Y'a l'esprit de la plus belle des démones emprisonné là dedans..."

Mouais... C'était marrant deux secondes quoi...

...

'Vais nager un peu dans le fleuve.

Bon au moins tant qu'on a pas les bombardiers privés de blackwater et tout le complexe militaro-industriel au cul ! Des machines à pain et des auto radios devraient pas nous effrayer
t'inquiètes pas Bro, quand on voit l'état du monde, çà m'étonnerait que t'ais toujours ces rapaces après toi, même s'ils t'ont fait crédit

Onze avait observé l'arrivée de Byleth un peu en retrait, détaillant le nouveau venu avec curiosité, un léger sourire plaqué aux lèvres. Elle finit toutefois par s'en approcher, la petite Sarah dans les bras.

Alors voici donc celui qui a tant braillé sur nos ondes ! Bienv'nue à toi Byleth, BF ou peu importe le nom que tu te donnes !

Calant le bébé contre elle, elle lui tendit la main en continuant :

Moi c'est Onze heures Trente. Joli costume.

Elle baissa ensuite le visage vers sa fille, dont les yeux grand ouverts semblaient absorbés toutes les couleurs de l'accoutrement de l'homme.

Tu vois Sarah, Tonton Byleth a mis son plus chouette costume aujourd'hui, p't'être bien qu'il va nous faire une cabriole après, ça t'amuserait hein ?

A l'arrivée d'Onze heures Trente et de son minuscule bambin, Byleth changea radicalement d'attitude, et, ignorant la main tendue par la jeune femme, lança une révérence, le bras comme prolongement de l'abaissement de son corps. Il redressa la tête et retira sa cagoule promptement. Visiblement, tout cette mascarade l'avait fait suer à pleine goutte; du revers de la main, il s'épongea le front et se pencha sur le bébé.

Alors, tu viens à peine de sortir du nid...quel choc, n'est ce pas? Mais tu vas voir, on finit par s'y faire, à ce sick sad world...

*à Onze*

Enchanté Mademoiselle...alors, comme ça, on est réglé comme une horloge? *rire gras*

Son visage épais était recouvert de cicatrices, de rides et des plis caractéristiques de ceux qui ont trop abusé de certains produits...ou qui en ont bien trop vu pour ne pas en porter les stigmates définitifs...

'Bien du courage... C'est le premier, j'suppose? Faîtes y gaffe...mais j'pense que vous m'avez pas attendu pour entendre ce genre de conneries habituelles! *rire gras*
Mais sachez qu'le vieux Byleth peut aider à l'occasion, j'suis pas la plus parfaite des nounous *rire gras* mais j'en ai connu à la pelleteuse, des mamans. Et si ma vieille carcasse peut s'sacrifier pour la survie d'ce genre de p'tits bouts d'choux, un jour... *il lui sourit de toutes ses dents, les yeux néanmoins teintés d'une drôle de lueur triste*