Blue Healing

Nombre de messages : 162 Date d'inscription : 08/07/2008

Des albatros passèrent au dessus du navire, comme s'ils volaient à ses côtés.

John écarta les bras à leur passage, se tenant en équilibre tout en haut du grand mât. Avec le vent qui caressait son visage et s'enroulait autour de son corps, il se sentait lui aussi en train de voler. La sensation était exquise, et le spectacle autour de lui, grandiose.

La mer. La mer à perte de vue, et les vagues roulants doucement, scintillantes sous le soleil majestueux. Les grands oiseaux se jetant dedans pour attraper quelques poissons, et leurs cris se mêlant au bruit de l'eau pour créer une musique douce pour le coeur et apaisante pour l'esprit.

Son coeur s'accéléra, battant une rythmique venant s'ajouter aux chants et aux mélodies déjà présentes, formant tous ensemble la puissante, la merveilleuse, la gigantesque et éternelle Symphonie de la Vie !

La nature était belle, et il l'admirait. Elle l'accueillait, et ils ne faisaient plus qu'un. Elle qui était tout, et lui qui n'était qu'un homme. Mais un homme en paix. Un homme heureux qui s'était présenté à elle. Un homme qui lui posait une ultime question. Et en se plongeant en elle, il se vit lui même et trouva la réponse.

La Vie est magnifique.

Nombre de messages : 162 Date d'inscription : 08/07/2008

Un sourire aux lèvres, John se jeta du haut du mât. Attrapant une corde au passage, il se laissa glisser jusqu'en bas. Atterrissant sur la bôme, il marcha en équilibre dessus et fit un saut vers la barre. Il fit un demi tour en s'appuyant contre elle.

Eeny...

Aidé par l'élan, il sauta jusqu'au mât et s'y accrocha pour faire un quart de tour.

Meeny...

Il sauta sur la rambarde du navire.

Miny... Mo !

En tendant sa jambe, il fut propulsé dans les airs. Toujours souriant, il tourna sur lui même pour jeter un regard à ses amis derrière, avant de percuter la surface de l'eau.

Nombre de messages : 50 Date d'inscription : 04/05/2009

**Il l'a fait ! il a osé !**

Chysis était ébahie. Elle avait observé John sans dire un mot, se demandant s'il allait faire ses acrobaties jusqu'au bout et atterrir dans l'eau. Intriguée, elle avait retenue sa respiration tout le long et plouf il était dans l'eau.
les vagues semblaient s'être retiré pour lui. Elle l'envia, elle aussi aurait aimé être dans l'eau puis elle se dit pourquoi pas.qu'avait-elle à craindre ?

Elle retira sa robe, ne gardant que ses dessous et hop elle monta sur le barreau du bastingage puis dessus et hop elle plongea.

Nombre de messages : 1225 Date d'inscription : 08/06/2008

Toujours bon public et admiratif des prestations de John, Matthias applaudit autant qu'il put:

"Ouais Herdsman ! Ouais ! Technique 9.8 ! Difficulté 9.2 ! Sens artistique 10 ! Yeaaha !"

N'étant pas particulièrement entrainé à la nage à part quelques essais là où il avait pied, il n'entendait basolument pas faire de même mais ça ne bridait en rien son enthousiasme. Il regarda Chysis plonger d'une manière tout aussi élégante quoique moins divertissante.

Esquissant cependant un léger sourire étonné... Chez les Affranchis il n'y avait jamais eu de demi mesure: on se baignait soit tout habillé, soit nu !

Assise sur le pont, ou plutôt recroquevillée dans un coin, Naïma gardait les yeux fermés.
Le roulis la faisait encore souffrir, mais elle ne vomissait plus, son estomac ayant rendu ses dernières réserves il y avait déjà un bout de temps.

Au cri des albatros, elle ouvrit légèrement les yeux, pour regarder les fiers seigneurs des mers voler et plonger.
Les oiseaux avaient toujours été sa passion.
Et elle était sur que dans le ciel, elle ne serai pas malade !!

Soudain, un albatros d'un autre genre passa dans son champ de vision.
Sans plume ni bec, mais avec autant de grâce, il virevolta dans les airs avant de plonger vers les vagues.
Naïma sourit.
Cet homme était un divertissement à lui tout seul. Du grand spectacle, que Matthias apprécia, d'ailleurs.

Quand elle vit Chysis se déshabiller, elle eut une révélation.
Dans l'eau, elle aurait un peu de répit, et ne sentirai plus le roulis !!

Elle se leva d'un bon, se déshabilla entièrement, et plongea dans l'eau, qui se referma autour d'elle.
Elle ouvrit les yeux sur l'océan, monde étrange et inconnu. L'eau caressait sa peau avec délice, et en effet, le mouvement de l'eau était beaucoup plus supportable ainsi.

Elle émergea de l'eau, avec un grand sourire.
Matthias, accoudé au bastingage, les regardait, l'air un peu étonné.
Elle regarda ses compagnons, et se rendit compte qu'entre John tout habillé, Chysis en sous-vêtements, et elle entièrement nue, le spectacle devait valoir le coup !!

Nombre de messages : 162 Date d'inscription : 08/07/2008

La tête en bas, tournoyant sur lui même, John nagea plus profondément.

Les rayons du soleil perçaient à travers l'eau, la rendant étonnement claire même à plusieurs mètres de profondeur. Il nagea en compagnie des poissons, sans même troubler leur quiétude, comme s'il était l'un d'entre eux.

En descendant encore, il vit un spectacle qui le fit remonter aussitôt. Il ne pouvait pas manquer cela. Impossible. Il fit volte-face et battit des jambes aussi vite qu'il le pût.

Il creva bientôt la surface de l'eau en reprenant une profonde inspiration, et fut suivit aussitôt par deux dauphins curieux de rencontrer des humains pour la première fois.

John éclata de rire, ne pouvant retenir sa joie. Ce jour là, la nature était en fête.

Nombre de messages : 50 Date d'inscription : 04/05/2009

Chysis nageait, l'eau bien sur était glacée mais elle avait l'habitude. Naima les avait rejoint. Elle semblait se sentir bien mieux dans l'eau que sur le pont et Chysis le comprenait bien.

Oh des dauphins, ils suivaient John. Chysis se mit à rire elle aussi. La dernière fois qu'elle était passée par là avec le vraquier c'était des orques qu'il y avait et Oberthur en avait tué un. A ce souvenir, elle se crispa. Elle secoua sa chevelure mouillée pour chasser l'image qui revenait dans sa rétine.
Elle se mit à nager à la rencontre des ces beaux animaux. La joie était là. Pour la première fois depuis le drame, Chysis éprouvait de la joie pure.

Elle regarda les mammifères marins avec admiration, mais ne s'approcha pas d'eux.
C'était des animaux sauvages, aux réactions inconnus. Et même si ces animaux étaient censés adorer les humains, Naïma n'oubliait pas qu'ils avaient des dents.
Elle se souvenait de ces histoires de touristes qui étaient aller voir les dauphins, et en étaient repartis avec de bons trous dans les mains.

Alors elle attendit que les animaux viennent d'eux-mêmes.
Et apparemment, ils venaient vraiment pas curiosité, et pour jouer.
L'un deux passa rapidement entre ses jambes alors que l'autre sautait par dessus John.
La scène semblait féérique. Et elle l'était.

Nombre de messages : 1225 Date d'inscription : 08/06/2008

Accoudé au bastingage, Matthias observait la scène. Tout de féerique, oui. Il avait d'abord jeté un coup d'œil inquiet aux mammifères marins ne sachant pas trop s'ils comportaient un risque ou pas mais l'attitude de ses compagnons le rassura.

Pourtant il avait cessé de sourire. Perdu dans sa contemplation, il semblait plus triste que réellement enthousiaste devant cette scène.

Nombre de messages : 50 Date d'inscription : 04/05/2009

L'eau était quand même très froide, même si elle était habituée, elle la suédoise, cela n'empêchait pas son corps de se refroidir. N'ayant pas le cuir des dauphins, Chysis grelotait allègrement. Laissant les autres dans l'eau, elle repartit vers le voilier. Après avoir demandé à Matthias de mettre l'échelle, Chysis remonta sur le voilier.
Elle prit ses vêtements qu'elle avait laissé sur le pont et se rendit dans sa cabine.

Après s'être rincée et changer elle se demandait ce qu'elle allait faire. Elle ne voulait pas déranger le groupe plus que ça. Elle était une étrangère, juste une invitée. Chysis décida donc de rester discrète. Elle resta dans sa cabine.

Naïma joua longtemps dans l'eau. Avec un plaisir non dissimulé de ne plus sentir le sol se dérober sous ses pieds, quand le bateau plongeait au creux des vagues.
Mais au bout d'un moment, il fallut bien remonter à bord, pour continuer la route.
Elle remonta à contre-coeur, mais heureuse quand même.
Et elle avait faim !!

Elle resta nue, laissant au vent le soin de la sécher.
Il y a plusieurs façons d'être frileuse. On peut craindre le froid pur, celui de l'eau ou de la neige. Ou on peut craindre l'impression de froid, produite par le vent sur la peau mouillée.
Naïma ne craignait ni l'un ni l'autre, mais le vent lui faisait encore moins peur que la neige.

Un instant, elle songea à ce qu'elle aurait fait il y avait 4 ans.
Jamais elle ne se serait mise nue pour se baigner ainsi sous les yeux d'autres personnes. Et elle serait encore moins restée nue après.

Elle se dirigea vers Matthias, qui avait un air triste, et ailleurs.

Ou es-tu, mon amour ?
Et pourquoi cet air sombre ?

Nombre de messages : 1225 Date d'inscription : 08/06/2008

Depuis qu'elle était sortie de l'eau Matthias la regardait avec un très léger sourire. Depuis qu'ils se connaissaient, il l'observait souvent d'un air subjugué et c'était toujours le cas.

Il la trouvait magnifique ainsi nue, les gouttelettes d'eau séchant sur sa peau sous l'effet du vent, les cheveux mouillés dont une mèche rebelle s'escrimait à coller à sa joue.

Le jeune homme cessa de penser à l'objet de sa mélancolie et en oublia comment elle était venue. Il détacha délicatement la mèche et répondit:

"Je suis avec la plus belle femme qui m'ait été donné de voir et sa lumière efface mon ombre."

Il lui sourit, et elle n'insista pas.
Quelle que fut sa mélancolie à ce moment là, elle avait le désir égoïste de ne pas la ranimer, et de continuer à profiter du sourire de son amant. De son mari, plutôt.

Elle l'embrassa furtivement, puis retourna prendre ses vêtements.
Après tout, ils n'étaient pas seuls sur ce bateau. Et si elle n'était pas gênée de sa propre nudité, les autres pouvaient l'être.
Quoiqu'il y ai peu de chance que John le soit. Elle se souvenait bien l'avoir vu nu, lui aussi, et en posture plus gênante.
A quatre pattes sur un rocher, hurlant vers la lune ...

Après avoir remis ses vêtements, elle descendit, espérant trouver quelque chose à manger avant que le roulis ne redevienne désagréable.