En forêt...

Nombre de messages : 1225 Date d'inscription : 08/06/2008

Le petit groupe était toujours en forêt. La veille ils avaient trouvé d'autres nomades et les discutions étaient allées bon train sauf pour Jade qui en plus d'être muette avait été honteusement droguée.

Ce jour là après avoir marché un peu, un nouveau campement avait été établi. Chacun vaqua à ses obligations et Naïma cherchait des plantes printanières dans les sous bois. Après avoir un peu chassé, Matthias se glissa furtivement derrière la jeune femme. Alors qu'elle était occupée à récolter une herbe au pied d'un arbre, le jeune homme déposa un rapide baiser dans son cou.

Surprise la médecin se redressa et Matthias manœuvra habilement pour l'acculer à l'arbre. Il demanda immédiatement sans embarras:

"Jolie ange? M'évites tu depuis la serre? Regrettes-tu de m'avoir octroyé un baiser? Tu n'as rien dit..."

Son corps frôlait tout juste le sien et il affichait un air à la fois penaud et interrogateur.

Coincée entre l'arbre et l'homme, elle sentait l'écorce rude dans son dos, et le corps chaud qui frôlait son ventre et sa poitrine.
Le baiser dans le cou l'avait surprise. Maintenant, l'air soufflé par Matthias se glissait doucement dans son cou, et faisait naître des frissons sur sa nuque.
Sa respiration se fit un peu plus rapide instantanément, et elle sentit son cœur s'affoler un peu également.

L'homme avait l'air penaud.
S'en voulait-il de l'avoir plantée au milieu de la serre, après s'être approchée d'elle autant ? S'était-il rendu compte à quel point elle avait été désorientée, mais aussi frustrée, quand il était parti ainsi ?

Tu es parti si brutalement ... Je ne t'évite pas. Et je ne regrette pas. Au contraire. Mais ... Tu es parti si vite, j'ai cru ...
J'ai cru que toi, tu regrettais.

Naïma releva les bras, et posa doucement ses mains dans le dos de l'homme. Elle pressa ses mains, pour attirer un peu l'homme vers elle, et plongea son regard dans les yeux verts de l'homme.
Elle n'attendait qu'une chose, qu'il l'embrasse à nouveau ...

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L'homme se mit à rire.

"Moi? regretter? je n'ai jamais rien regretté, surtout pas d'avoir embrassé un ange si joli. "

Ravi de la sentir l'appeler, il ne put réprimer un sourire carnassier mais qu'il mua vite en quelque chose de plus doux et enjôleur. L'enlaçant également, il se pencha légèrement pour venir à la rencontre de la bouche convoitée.
Il y gouta avec un plaisir non dissimulé, mettant dans le contact une application et une ardeur réelle. Malgré sa constante assurance, son coeur aussi battait un peu plus vite.
Le corps souple de Naïma contre lui affolait doucement ses sens et sans la relâcher, il posa sur elle un regard brillant de convoitise...

Les lèvres de Matthias vinrent enfin se poser sur les siennes. Naïma les accueilli avec délice. Cela faisait plusieurs jours qu'elle attendait, qu'elle espérait cet instant.
Ses bras se serrèrent un peu plus encore autour de l'homme.
Elle aimait être là, dans les bras de cet homme. En cet instant, elle ne pensait à rien d'autre qu'aux mains de l'homme sur sa peau, à ses lèvres douces, à cet torse contre lequel elle se serait.

Matthias détacha doucement ses lèvres et lui lança un regard. Un regard qui fit naître en elle une sensation qu'elle n'avait pas ressenti depuis longtemps.
Une douce chaleur qui commença à irradier ses reins, puis se répandit dans son dos, dans son ventre. Le contact de l'homme devenait plus brulant. Chacun de ses mouvements lui donnait des frissons.
Son esprit se perdit complètement. Son corps pris entièrement le contrôle.
Elle en voulait plus. Encore plus.

Elle rendit à Matthias son regard, passa ses bras autour du cou de l'homme, et l'embrassa doucement sur les lèvres, puis descendit doucement vers le cou, effleurant au passage le lobe de son oreille.

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Un léger frisson parcourut Matthias. Il ferma un instant les yeux et inspira profondément le parfum de la jeune femme.

A nouveau ils échangèrent un long baiser alors que d'une main il caressait subtilement le corps de Naïma. Dégageant l'épaule féminine du tissu de lin, il la gouta également déposant délicatement ses lèvres. Ce faisant il avisa la petite croix d'argent qu'il n'avait jamais remarque jusque là. Etonné Matthias leva un regard plein d'interrogation vers la jeune femme mais se reprenant vite il ne fit pas de commentaire.

Lentement il glissa le long du corps qu'il tenait. Posant un genou à terre, il souleva la tunique appliquant ainsi lèvres et main sur le ventre mis à nu. D'en bas il regarda à nouveau et déclama:

" Ô mon ange ! j'ai eu envie de t'avoir contre moi dès que j'ai émergé.... peut être dès que je t'ai entendu... M'accordes tu cette nouvelle faveur? "

Pendant que ses doigts glissaient doucement sur sa peau, Matthias continua de regarder Naïma de son petit air de gosse suppliant...

La respiration de Naïma se fit de plus en plus rapide. Elle avait du mal à reprendre son souffle. Sa peau était brulante, et semblait s'enflammer à chaque caresse de Matthias.

Son ventre était à nu.
Son bas ventre se contractait. De plus en plus fort. De plus en plus vite.
Des gémissements commencèrent doucement à passer ses lèvres.

Matthias lui demanda de lui accorder une faveur. Naïma voyait les choses dans l'autre sens. Si jamais il arrêtait, elle pourrait sans doute en devenir folle. Elle ne lui accorderait pas une faveur. Elle lui donnerait ce qu'il veut, mais en en réclamant autant en retour.
Naïma sourit, et rit doucement.
Elle fléchit les jambes pour se baisser, et se trouver au même niveau que Matthias.
Elle passa ses mains sous les vêtements de Matthias, faisant courir ses doigts sur la peau de l'homme. Ses gestes se firent rapides, saccadés. Elle voulait lui enlever ses vêtements. Vite. Très vite. Elle les déchirera s'il le faut.

Visiblement, elle n'avait plus idée de ce qu'elle faisait. Plus rien ne comptait. Hormis son désir pour cet homme.
Et elle semblait prête à tout pour assouvir ce désir.

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Matthias était apparemment plus habile dans l'art du déshabillage puisqu'il ôta la tunique de Naïma en un temps deux mouvements.

Elle avait rit... Il adressa un sourire plein de fascination à cette femme qui manifestement ne lui soufflerait pas un mot de plus. Une fièvre dévorante semblait l'animer et Matthias sentait qu'elle ne se donnait pas corps et âme mais simplement tout corps...

Déjà à moitié débraillé il passa sa chemise par dessus tête révélant une peau légèrement dorée bien qu'elle n'ait pas encore réellement vu le jour depuis le bunker, seule la marque rouge vif de sa récente cicatrice dénotait.

Il renversa Naïma sur la mousse de la forêt tout en l'embrassant.
Cruel. Cruel parce qu'en réaction au violent désir de la jeune femme, lui semblait vouloir prendre son temps.
Peut être l'avait-il su au premier contact, peut être avait-il exprès laissé passer quelques jours de contact latent et de coups d'œil ambigus depuis l'épisode de la serre. Ou peut être improvisait-il tout simplement.

Lentement Matthias passa de sa bouche à sa gorge, mordillant délicatement ses tétons puis descendit avec une lenteur indescriptible le long de son ventre. Arrivé à sa taille, il fit sauter la boutonnière de son pantalon afin de l'ôter. Il continua alors sa progression embrassant doucement le sexe découvert.

Et ses caresses savamment dosée prenaient l'allure d'une douce torture...

La mousse du sol était fraiche et douce. son contact calma légèrement Naïma. Juste ce qu'il fallait pour qu'elle reprenne conscience de ce qu'il se passait.
Une seconde de stupeur, une autre d'appréhension, et une dernière d'abandon.

Naïma s'abandonna complètement aux caresses de Matthias, pleinement consciente. Elle se rendait compte des frissons qui parcouraient son dos. Elle se rendait compte de ses baisers sur son ventre.
Elle sentit la bouche de Matthias descendre encore, et sa langue commencer à s'activer.
Tous ses muscles se contractèrent. Elle se cambra sur le sol, alors qu'un gémissement sourd sortait de sa gorge. Elle peinait à reprendre son souffle.
Son sexe brulait. Le plaisir remontait dans son ventre, puis dans tout son corps par vagues, chacune soulignée d'un gémissement plus fort que le précédent.

Le plaisir montait, de plus en plus. Naïma sentit que son esprit, sa conscience allaient à nouveau la quitter.
Ses mains agrippèrent la tête de Matthias, et elle massa ses cheveux, sans s'en rendre compte. Sans se rendre compte que ses gestes n'étaient pas des plus doux.

Son corps se cambra encore.

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A chaque gémissement de la jeune femme, Matthias la désirait un peu plus. Pourtant il continua de prendre son temps.

Il finit par saisir l'une des mains de Naïma et en embrasser la paume avant d'achever de se dévêtir. Durant cette opération il laissa un instant la jolie médecin pantelante sans attention, puis revenant vers elle, il se creusa une place contre son corps frémissant.

Naïma put sentir la virilité de l'homme contre son sexe humide alors qu'il l'embrassait à nouveau dans le cou. La petite chaine qui l'entourait l'agaçait légèrement et il l'aurait bien arraché mais quand même... il savait se tenir...

Au dessus d'elle il se mordit un instant la lèvre inférieure se demandant si elle était réellement avec lui. Curieux, il se demandait d'où venait cette soudaine violence latente chez cette femme qui semblait si posée et ça participait de son excitation. Cruel, il retardait l'instant de la pénétrer autant qu'il le pouvait.

Puis il la posséda tout en continuant de l'observer de son regard vert et de la caresser de milles façons...

Le sexe de Matthias était contre le sien. Naïma n'en pouvais plus. Elle le voulais en elle.
Elle se tortilla comme elle pu pour faire glisser la verge vers son intimité.
Matthias finit par la satisfaire, et la pénétrer.

Les jambes de Naïma s'enroulèrent autour de la taille de Matthias, et son bassin commença un mouvement de balancier.
Le plaisir était d'une forme différente. Et se faisait plus intense, à chaque mouvement.
Les mains de Naïma se plaquèrent sur les fesses de Matthias, comme pour le guider.
Elle pouvait voir sur son visage les muscles de sa mâchoire qui se crispaient. Ses yeux se fermaient, puis se rouvraient, pour plonger son regard dans le sien.
Les mains de Matthias continuaient à courir sur son corps, effleurant un sein, pétrissant une hanche ...
Les gémissements de Naïma devinrent des cris, des cris de plaisir, de jouissance.
Son corps se cambra violemment, une dernière fois, alors que le visage de Matthias se contractait.
Un dernier gémissement franchit les lèvres de Naïma. Un gémissement qui s'amenuisa, petit à petit, puis finit par se taire.
Elle haletait. Matthias aussi.

Elle détendit son corps, le laissant se reposer sur le tapis de mousse, gardant Matthias prisonnier de ses jambes croisées.
Elle attira l'homme à elle, posant sa tête sur son sein.
Elle était bien.
Juste bien, tout simplement, avec cet homme contre elle, et ce plaisir qui l'envahissait encore.
Elle caressait la joue de l'homme.
Ses yeux se fermèrent. Ceux de l'homme aussi. Doucement, ils s'endormirent ainsi, l'un sur l'autre, l'un dans l'autre, unis de cette étrange façon.