Vivons cachés

Depuis le meurtre de Randall, Naïma et Matthias restaient distants l'un de l'autre. D'un commun accord, sans se l'être dit.
Chaque nuit, il dormait devant la tente, et elle pouvait l'entendre s'agiter sous l'effet des drogues.
Chaque jour, elle rentrait de temps en temps dans sa tente, sortait la bouteille de vodka de son sac, et la regardait longuement. Le réconfort de l'alcool. Elle le connaissait. Cet alcool qui la rendait joyeuse, et lui faisait oublier ses soucis.
Peut-être ... une gorgée suffirait. Une gorgée, de temps en temps ...

Mais elle savait que ce n'était pas une solution. Elle le savait.
Sa morale, sa logique lui disaient.
Mais ... l'envie de tout oublier ...

Matthias, Sarah, Onze, Twitter, la mer, Randall, La Secte ...

Tout ça, c'était trop. Trop pour elle. Trop pour son moral. Elle n'en pouvait plus.
Et cette bouteille pouvait l'aider.

Petit à petit, elle se mit même à garder cette bouteille avec elle. Au fond de sa besace, cachée sous ses potions et pommades.
Rien que sa proximité lui apportait du réconfort. La savoir là, prête à être débouchée et à lui brûler doucement le gosier.

Elle se promenait dans le camp, évitant consciencieusement Matthias.
Elle s'écarta un peu des tentes pour s'enfoncer dans la tranquillité de la forêt.
Et elle tomba sur Onze, qui fumait une clope, adossée à un arbre, dissimulée du camp.

Naïma haussa les sourcils.

C'est pour que Matthias te voit pas fumer que tu te caches ?

Nombre de messages : 748 Date d'inscription : 07/07/2008

Onze posa sur la brune un regard nullement surpris, se contentant de hausser les épaules en expirant doucement la fumée de sa cigarette. Avec toute sa nonchalance naturelle, elle lui rétorqua :

Et toi, c'est pour pas que Matthias te voit boire que tu te caches ?

Devant l'expression qu'afficha immédiatement Naïma, la jeune femme eut un sourire en coin avant de lui expliquer :

J'connaissais un mec à l'Institut qui piquait les bouteilles du Gardien. Il se trimballait toujours avec un sac, un peu comme nos besaces, sa picole planquée au fond. J'l'ai surpris un jour, j'voulais taxer des clopes mais il était là aussi, et on s'est regardé comme des cons, chacun avec notre secret...

Alors tu vois ma belle, cette forme légèrement arrondie qui tend le tissu d'ton sac, j'la connais bien...

Faut être observateur, j'te l'accorde, mais en ce moment, j'ai pas grand chose d'autre à faire...

Elle pencha la tête vers son sac, et sourit.
En effet, ça pouvait se voir.
Elle sortit la bouteille de son sac et la montra à Onze.

Même pas ouverte, tu vois ?

Elle la garda dans la main en la regardant fixement. elle la balançait, et regardait le liquide qu'on aurait pu prendre pour de l'eau s'agiter.

Me cacher de Matthias ... Matthias ne voit que ce qui lui fait plaisir, quand il s'agit de moi. Il ne voit en moi que la douce Naïma qui lui pardonne chacune de ses incartades, et qui veille sur lui quand il se drogue un peu trop. La douce Naïma qui met ses rêves de coté pour lui.
Alors ... me cacher de lui ... à quoi bon ?
Je pourrais ouvrir cette bouteille devant lui et la vider qu'il ne comprendrait rien, et inviterait les autres à la fête que j'aurai commencée ...

Elle releva la tête vers Onze.

On partage ? Vodka et clopes, c'est un bon mélange, non ?

Et puis, boire à deux, c'était pas de l'alcoolisme ...

Nombre de messages : 748 Date d'inscription : 07/07/2008

Vodka et clopes ? Ah ah, j'aime beaucoup la nouvelle Naïma !

Cette nouvelle Naïma qui proposait à une jeune mère de s'intoxiquer à coup de cigarettes et d'alcool... N'était ce pas elle qui l'avait averti des dangers potentiels pour sa fille ?

Onze soupira... Sarah venait de manger et dormait profondément, elle avait plusieurs heures devant elle... Et même si elle se mettait à pleurer, Matthias accourrait probablement pour voir ce qu'il se passait, et elle-même l'entendrait surement...

Elle regarda la bouteille. De la vodka... Pas son alcool préféré et encore moins celui qu'elle supportait mieux... Mais pouvait-elle refuser l'offre ? Naïma et elle se rapprochaient doucement, et Onze ne souhaitait pas y mettre un terme.

La jeune femme s'assit donc par terre, le dos callé contre l'arbre et lança son paquet de cigarettes à la brune :

Sers toi.

Elle s'empara l'instant suivant de la bouteille, la déboucha rapidement et en avala une longue gorgée. L'alcool lui brûla la gorge mais ce fut un sourire de satisfaction qui s'afficha sur son visage :

Pas mauvaise ! D'où tu ramènes ça ?

Je crois ... qu'elle vient de la centrale.

Elle s'assit en face de Onze et s'alluma une clope.

Onze. Les deux femmes partageaient leurs poisons respectifs, en souriant.
La situation était amusante. Quelques lunes plus tôt, elles se seraient poignardées plutôt que ça. Mais voilà, la vie réservait des surprises.
Elles se détestaient à cause de la situation. Elles s'aimaient à cause de leurs personnalités.

Elles avaient découvert cette amitié il y avait peu. Peut-être que l'échéance qui approchait les encourageaient aussi à ne voir que les bons cotés.
Elles savaient l'une comme l'autre que bientôt, elles se sépareraient. Et qu'à ce moment, la haine entre elles réapparaitrait, à cause de Matthias.
Alors, en attendant ce moment, elles se construisaient malgré tout de bons souvenirs à deux.

La bouteille revint dans ses mains. Une lampée qui lui chauffa la gorge. Elle sentit le liquide descendre le long de son œsophage. Pas si désagréable ...

Ça vaut quand même pas le chicoutai !!
C'était la recette perso de Neige, et la boisson la plus bue au bar de Polaris. C'était très doux, mais ça retournait la tête en trois verres !!
Un soir, j'ai même du me faire raccompagner jusqu'à ma tente, alors qu'elle était qu'à 15m !!

Elle rit à ce souvenir.
Le concours d'identification de la contenance des verres, organisé par Alopias. Très bonne soirée !!

Elle repassa la bouteille à Onze.
La nouvelle Naïma ... ça lui plaisait bien ...

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Onze ne put s'empêcher de rire en imaginant Naïma, ivre, bras dessus bras dessous avec la personne qui la raccompagnait. La brune n'était finalement pas si coincée qu'elle en avait l'air... De vieux souvenirs remontèrent dans l'esprit de la jeune femme, les soirées clandestines à l'Institut, l'alcool et la drogue qui circulaient, le sexe qui en découlait, mais aussi leurs punitions quand ils se faisaient attraper...

Une nouvelle rasade de vodka vint finir sa course dans son gosier, puis une autre, les deux entrecoupées de longues tirées sur la cigarette...

T'sais, tu devrais essayer d'mettre tes fruits dans une de ces bouteilles. J'suis sûre qu'au bout d'un moment, ça serait chouette ! On appelerait ça la "Naïma touch" tiens ! Et tout le monde en voudrait !

Son imagination divagua à nouveau, pendant que l'alcool faisait ses premiers effets. Pendant plusieurs secondes, peut-être même une ou deux minutes, Onze resta silencieuse à contempler la brune. Le grain de la peau, son teint, les cheveux, les yeux, le cou gracile... C'était la première fois que la jeune maman remarquait tout ça. Le plus sérieusement du monde, aidée sans aucun doute par la vodka, elle lâcha :

T'ais-je déjà dit que tu étais belle ?

Non ...

La surprise était de taille.
Et elle prit une bonne rasade de vodka pour l'aider à passer, puis regarda attentivement Onze.
Les gorgées de vodka ne lui brûlaient plus la gorge mais lui chauffaient doucement les joues.
C'était bien la première fois qu'elle regardait Onze en cherchant à savoir si elle la trouvait jolie ou non.
Son corps fin, les traits doux de son visage, ses cheveux qui caressaient son cou. Oui, elle était jolie.
Et son petit air effronté ne gâchait en rien les choses.

Toi aussi, tu es jolie.

Tout d'un coup, elle eu envie de toucher cette peau. De la toucher pour la toucher. Pas comme lors de l'accouchement, ou lors de leur course dans la rivière.
Non, elle voulait caresser, apprécier la douceur de cette peau lisse et éclatante.

Sa main se leva et se posa avec délicatesse sur la joue de Onze.
Elle était douce. Encore plus qu'elle se l'était imaginée.
Elle continua donc de caresser cette joue, sans se rendre compte du temps qui passait.

Nombre de messages : 748 Date d'inscription : 07/07/2008

Un mégot éteint vint finir sa route à quelques mètres d'elles, et Onze ne se ralluma pas d'autre cigarette. La main de Naïma sur sa joue, elle contemplait la jeune femme, s'attardant sur les formes, les couleurs, et sur ses lèvres magnifiques qui ne bougeaient plus...

Le silence s'était installé et les minutes s'égrainaient sans qu'aucune des deux ne réagissent. Elles étaient assurément ailleurs, dans un monde hors de la réalité qu'aucune avait envie de quitter. C'était si plaisant d'oublier les soucis, les tensions et les pressions pour ne profiter que de la douceur et de la sensibilité de quelqu'un d'autre...

Pendant que Naïma caressait toujours la joue de Onze, la jeune femme, les yeux clos, tourna doucement la tête pour embrasser la paume offerte, et y déposa plusieurs baisers. Lorsqu'elle reposa son regard sur la brune, nulle hésitation ne vint la perturber, et ce fut avec beaucoup de tendresse que les lèvres de Onze vinrent à la rencontre de celles de Naïma...

Les baisers dans sa main étaient doux.
Et sur ses lèvres encore plus. Les lèvres de Onze caressaient les siennes avec tant de délicatesse.

Naïma ferma les yeux et répondit au baiser.
Ses lèvres glissèrent sur celles de la jeune femme. Elles s'ouvrirent légèrement pour happer tout doucement la lèvre inférieure de Onze.

Le baiser se prolongeait. Naïma se rapprocha un peu de la brune, pour ne plus étirer son cou. Mais surtout pour être plus près d'elle, pour que leurs bouches ne se séparent plus.
Sa langue pointa entre ses lèvres et lécha tout doucement celles de Onze.
Elle n'avait jamais embrassé comme ça, aussi doucement, aussi tendrement. Elle adorait.

Sa main toujours sur la joue de Onze glissa dans son cou, puis sur son épaule.
Elle n'était si proche que ça, mais elle avait l'impression de ressentir la chaleur du corps de la jeune femme.

A aucun moment, sa raison ne revint.
A aucun moment, elle ne se posa de questions.

Nombre de messages : 748 Date d'inscription : 07/07/2008

Les langues s'entremêlaient, dans une caresse aussi humide que sensuelle. Il était impossible de savoir qui de l'alcool ou d'un véritable désir animait les deux jeunes femmes, mais aucune ne semblait vouloir interrompre cet instant, quasi magique, suspendu dans le temps...

Onze porta à son tour sa main sur le visage de la brune, effleurant la peau ambrée et douce, puis les cheveux soyeux dans lesquels ses doigts s'emmêlèrent quelques secondes avant de descendre le long du cou pour s'arrêter sur la courbe de la poitrine. Au même moment, elle mit doucement fin au baiser et plongea son regard dans celui de Naïma. Elle le sonda, cherchant une réponse qu'elle connaissait pourtant déjà... Non, elles ne s'arrêteraient pas.

Un léger sourire accroché aux lèvres, les yeux brillants, Onze entama de déshabiller la brune, à coup de gestes lascifs et passionnés. Son propre corps s'échauffait progressivement, rendant sa peau sensible au moindre contact. Les bouches se retrouvèrent, pendant que les mains de la jeune maman s'aventuraient sur le corps presque nu de son amie...

Elle fit glisser la robe de Onze de ses épaules, dévoilant sa poitrine qu'elle caressa doucement.
La poitrine était ferme, gonflée par l'allaitement. Les tétons pointaient déjà. La peau de Onze se hérissa quand elle les effleura.

Sa propre peau recevait avec délice les caresses de Onze. Elle frémissait sous les mains de la jeune femme.
Elle en voulait plus, et voulait prendre son temps.

SA bouche se détacha doucement de celle de Onze avec un dernier baiser très léger, puis descendit le long de son cou.
Elle goûtait la peau de sa nouvelle amante. Une peau douce à la saveur du miel.
Elle embrassa le cou, donnant de très légers coups de langue pour agacer la peau. Elle remonta jusqu'à l'oreille, dont elle embrassa la lobe, puis revint à la bouche si douce.

Ses mains glissèrent sur le ventre, dans le dos, explorant le corps dévoilé de la jeune femme.

Nombre de messages : 748 Date d'inscription : 07/07/2008

A force de caresses, les deux femmes se retrouvèrent totalement nues, alanguies dans l'herbe, leurs vêtements éparpillés autour d'elles avec la bouteille de vodka et autres paquets de cigarettes...

Onze se détacha lentement de Naïma, et appuyée sur un coude, elle détailla le corps de sa maitresse. Sa préférence avait toujours été nettement marquée pour les hommes, cependant Onze avait déjà connu d'autres jeunes femmes mais aucune d'entre elles ne lui semblait aussi désirable que l'était la brune en cet instant.

De son index, elle suivit les courbes du corps. D'abord, la mâchoire, joliment soulignée et délicate, qui lui donnait ce petit air décidé, puis le cou, où sous la peau fine elle pouvait sentir le sang pulser de plus en plus violemment. Elle descendit jusqu'à la poitrine, traça ensuite un sillon sur le ventre et s'arrêta sur une hanche, qu'elle embrassa doucement.
Ses lèvres se posèrent alors avec précision sur le ventre, l'aine, les cuisses, mais sans jamais s'approcher plus de la toison féminine. Faisant chemin inverse, la pointe de sa langue remonta jusqu'aux seins galbés. S'attardant là, elle joua longuement avec les tétons mordorés, les léchant, les mordillant ou les suçant, passant de l'un à l'autre avec une lenteur calculée, pendant que sa main s'immisçait progressivement entre les jambes élancées de Naïma...

C'était la première fois pour Naïma. La première fois qu'elle embrassait et caressait une femme. La première fois qu'elle désirait une femme.
Il était étrange, mais pas si improbable que cela soit Onze.

La langue de Onze faisait naître sur sa peau des frissons qui se répandaient partout dans son corps.
Sa main remontait tout doucement entre ses cuisses alors que sa langue s'attardait sur ses tétons.
Des gémissement commencèrent à sortir de sa gorge.

Naïma plongea sa main dans la chevelure de Onze et entortilla des mèches de cheveux entre ses doigts.
Elle prit la tête de Onze entre ses mains, et la remonta doucement vers la sienne, pour l'embrasser à nouveau.

Tout doucement, elle descendit dans le cou, sur les épaules, sur la gorge de son amante. Sa bouche partit à l'exploration de la poitrine ronde de Onze, comme celle-ci l'avait fait avec la sienne.
Les auréoles élargies par l'allaitement étaient très sensibles, et Naïma prit un malin plaisir à les effleurer pour voir les voir se durcir.
Le ventre, le nombril. Ses lèvres déposèrent un baiser à la limite de la toison pubienne.
Sa main caressa la courbe du corps svelte. La taille, la hanche, pour finir par s'immobiliser sur la fesse de la jeune femme. Une fesse bien ronde, bien ferme, que Naïma caressa avec délice.

Puis elle revint poser un léger baiser sur la bouche de Onze, et la laisser reprendre les rênes.

Nombre de messages : 748 Date d'inscription : 07/07/2008

Les deux jeunes femmes s'embrassèrent à nouveau, la douceur laissant place à une ardeur certaine. Les lèvres de Onze s'aventurèrent ensuite dans le cou de la brune, mêlant baisers et légères morsures sur la peau délicate, goutant l'épiderme avec délice... Elle redescendit sur la poitrine, titillant à nouveau la pointe de seins, devinant les frémissements de Naïma...

L'espace d'une seconde, Onze eut envie de tout arrêter. De la planter là, pour la punir de ce qu'elle lui avait enlevé. Mais cela ne lui ramènerait en aucune façon Henri, et elle ne pouvait ignorer son propre désir. Elle chassa l'idée d'un dernier coup de langue sur l'un des seins gonflés et reprit sa lente descente. Le nombril reçut une furtive flatterie et l'aine un baiser de chaque côté.

Doucement, elle obligea Naïma à entrouvrir ses jambes. L'intérieur des cuisses fut couvert de caresses, trainantes et sensuelles. Onze sentait la chaleur du corps abandonné, la respiration accélérée. La pointe de sa langue vint trouver le clitoris, déjà humide et tendu. Joueuse, elle l'abandonna pour mieux cajoler les lèvres intimes qui dévoilaient sans pudeur l'entrée du vagin, lui aussi couvert de cyprine...

La langue de Onze vint enfin trouver son clitoris qui n'en pouvais plus d'attendre.
L'attente avait été terrible et délicieuse. Son clitoris était gonflé de désir et son vagin se contractait sous l'attente insupportable.
Et la langue de Onze vint mettre fin à cette attente.
Et reparti aussitôt.

Naïma parvint à retenir un grognement de mécontentement, et décida de laisser faire sa maîtresse.
La bouche de Onze caressa doucement ses lèvres, faisant monter encore le désir. Sa langue commença à explorer l'entrée de son vagin.
C'était délicieux. Tellement doux, bien plus doux que la bouche d'un homme. Et tellement expert.

Elle s'abandonna complètement à la dextérité de la jeune femme.
Son dos se cambra et des gémissements de plus en plus profonds jaillirent de ses lèvres.

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Pendant que sa langue allait et venait dans l'intimité de la jolie brune, Onze attrapa la bouteille de vodka non loin et l'ouvrit rapidement. La tenant d'une main, elle continua encore quelques instants à taquiner le clitoris rougit puis remonta le long du corps de Naïma pour retrouver sa bouche. Sa main libre, tout aussi experte, remplaça sa langue entre les cuisses, s'enfonçant un peu plus au creux de la jeune femme...

Elle porta en même temps la bouteille à ses lèvres, en but une longue rasade qui coula au coin de sa bouche avant d'embrasser une nouvelle fois sa maitresse, mêlant leurs langues, mordant légèrement les lèvres...
Onze entreprit ensuite de déverser l'alcool sur la poitrine et le ventre de la brune, avec un sourire ravi et un rien lubrique. Délaissant la bouche de Naïma, elle lécha la vodka ainsi répandue, qui avait pris le goût doucement salé de la pellicule de sueur qui la recouvrait.

La jeune femme finit par redescendre jusqu'au sexe féminin, le libérant de ses doigts pour y replacer sa langue...

La sensation froide de la vodka fit pousser un petit cri de surprise à Naïma, qui profita ensuite avec délice des coups de langue de Onze sur tout son corps.
Cette langue qui retourna s'agiter dans son intimité.

Ses jambes se tendirent, sa main se crispa sur une touffe d'herbe qu'elle arracha du sol. Dans un dernier râle, le plaisir inonda tout son être. Son vagin se contractait d'extase pendant que son corps retombait sur le sol, essoufflé.
Elle resta quelques secondes ainsi, allongée dans l'herbe, à reprendre son souffle.

Puis elle prit la tête de Onze et l'attira jusqu'à elle.
Elle embrassa amoureusement sa nouvelle amante, l'allongea tendrement par terre, et avec un sourire, recommença à explorer son corps à légers coups de langue.

Mais cette fois-ci, elle ne s'attarda pas sur le cou et les épaules. Elle prit un peu de temps pour jouer à nouveau avec les tétons durcis de Onze.
Puis le ventre, l'aine, les cuisses.
Ce corps si fin était si désirable.

Elle écarta doucement les cuisses de la jeune femme, et dévoila son intimité.
D'un doigt incertain, Naïma caressa délicatement les lèvres du sexe de Onze. Son doigt passa à l'entrée du vagin pour recueillir un peu de cyprine. Puis il alla se poser sur le bouton rose et gonflé, arrachant un gémissement à la jeune femme.

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Les caresses qu'elle avait prodiguée à Naïma avaient également électrisé son corps, qui frissonnait légèrement à chaque fois que la brune la touchait...

Sa tête légèrement penchée en arrière, les lèvres entrouvertes, Onze profitait à son tour des attentions de la jeune femme. La sensualité qui les entourait lui semblait presque irréelle et elle se prit à souhaiter que rien ne vienne interrompre ce moment...

Un léger cri de plaisir s'échappa de sa gorge. Que c'était bon... Elle en voulait encore, et le fit comprendre à Naïma en l'encourageant d'une caresse sur son bras...

Elle sourit. Malgré son manque d'expérience, Onze avait l'air d'apprécier ses caresses.
Elle décida de faire plaisir à son amante, et de lui donner ce qu'elle voulait.

Son index entra dans le vagin de Onze et caressa l'intérieur.
Sa langue vint trouver le clitoris et joua avec. Des petits coups de langue rapide. Ses lèvres l'enserraient pour le faire rouler.

La découverte du corps de Onze était plus facile qu'elle s'y attendait. Plus facile que sa première exploration du corps d'un homme.
Et le corps de Onze était tellement beau et désirable.

Ses doigts et sa langue s'activait sur le sexe de la jeune femme, avec la ferme intention de lui donner ce qu'elle lui avait donné. Un orgasme, et beaucoup de plaisir.

Nombre de messages : 748 Date d'inscription : 07/07/2008

Un énième gémissement monta dans les airs. Les poings serrés, les ongles légèrement rentrés dans sa paume, Onze résistait tant bien que mal pour faire durer le plaisir...
Il lui semblait que son corps était brulant, hypersensible et tendu. Le plaisir était intense, et en aucun cas Onze regrettait ce qu'il se passait...

Sous les caresses accélérées de Naïma, la jeune femme ne tint plus longtemps. Le dos cambré et les mâchoires crispées pour étouffer un cri, elle s'abandonna totalement à sa jouissance et à l'ivresse de l'orgasme...

Quelques minutes s'écoulèrent silencieusement, les deux femmes allongées l'une à côté de l'autre, reprenant doucement leurs esprits... Puis après avoir déposé un baiser sur le front de Naïma, Onze s'alluma une cigarette, proposa le paquet à la brune et lui murmura :

J'étais sûre qu'on finirait par s'entendre...

Un sourire ponctua sa phrase, un sourire à la fois doux et complice...

Elle prit une cigarette et sourit en réponse à Onze.

Oui, elles avaient finalement réussi à s'entendre.
Juste avant la séparation, juste avant la fin.
Elles devenaient amantes, excluant enfin Matthias de leurs vies sexuelles, juste avant que tout s'achève.

Elle se serra un peu contre Onze, pour que leurs bras se touchent. Un petit geste de tendresse.

Tu l'avais dit. On se ressemble beaucoup plus qu'on le croie. Normal qu'on finisse par s'entendre.

La situation était un peu étrange. Mais tellement agréable.
Pour la première fois, Naïma ne se posait pas question. Et pour la première fois, Naïma avait fait comme Onze. Elle avait fait l'amour sans être amoureuse. Et cela était très agréable.

Et cela n'allait pas durer.
Leur nouvelle complicité n'allait pas durer, parce qu'ils étaient au terme de leur voyage à travers le désert. Parce que plus rien ne les liait.
Parce que bientôt, Matthias suivrait l'une d'entre elle, et que l'autre lui en voudrait.

Naïma regarda Onze.
Ces derniers temps, la jeune femme lui avait apporté beaucoup plus que l'homme. Sans la décevoir. Peut-être parce qu'elle n'attendait rien d'elle. Ou juste parce qu'elle lui correspondait beaucoup mieux que Matthias.

Dommage que ça arrive si tard.

Nombre de messages : 748 Date d'inscription : 07/07/2008

Si tard... Onze ne releva pas, elle savait que le futur était une chose incertaine sur laquelle il ne fallait pas parier...

Sa cigarette venait de s'éteindre. Combien de temps venaient-elles de passer ensemble ? Quelqu'un avait-il remarqué leur absence commune ? La jeune femme ne put retenir un sourire, s'ils savaient...

Caressant d'une main le visage de la brune, elle lui attrapa le menton doucement pour venir y déposer un dernier baiser. Sur un ton presque d'excuses, elle lui dit tout bas :

Je dois aller voir si Sarah dort encore...

Se rhabillant rapidement, elle laissa à Naïma les cigarettes restantes et lui lança avant de partir :

A bientôt...

Elle regarda avec plaisir Onze se rhabiller.

A bientôt.

Elle sourit, finit sa cigarette tranquillement.
Puis elle se releva et se rhabilla.
Elle ramassa la bouteille de vodka dans laquelle il restait un peu du doux poison. Elle la rangea dans sa besace, en arrangeant différemment les pots de crèmes et les flacons de potions, qu'on ne puisse plus deviner l'arrondi de la bouteille.

Et elle retourna au camp, un léger sourire aux lèvres.