La femme qui murmurait à l'oreille des chameaux

Nombre de messages : 748 Date d'inscription : 07/07/2008

Ils avaient repris leur route, quittant les marais pour retrouver la verte plaine. Pour Onze, il y eut également une autre retrouvaille : les chameaux...

Pendant de nombreuses lunes, elle avait gardé le troupeau d'IronWood, accompagnée de John ou de Jack. L'odeur caractéristique des bestioles la ramena à un passé révolu mais qui ne put toutefois lui retenir un pâle sourire.

Elle s'approcha avec précaution des bêtes, les observant avec attention, jugeant les plus calmes. Sarah faisait la sieste, elle avait donc du temps devant elle. Son choix se porta sur un chameau étrangement plus petit que les autres, sans doute plus jeune, qui se tenait légèrement à l'écart.
Tendant sa main à l'animal, elle le laissa la renifler, tout en lui murmurant quelques mots calmes pour l'apprivoiser.

Le manège dura ainsi de longues minutes, jusqu'au moment où Onze estima que la ballade pouvait commencer. Avec souplesse, elle bondit sur le dos de la bestiole, s'agrippant à la fourrure, prenant soin de ne pas lui faire mal. Surpris, le chameau émit un long blatèrement avant de se mettre en route.

Mais la ballade prit d'abord des allures de rodeo. Onze se rappela sa chute devant les murs d'IronWood et John, et se prit à sourire. Légèrement penchée en avant, bien accrochée, elle recommença à parler à sa monture, manquant parfois de justesse de tomber...

Naïma regardait Onze faire.
Elle-même ne connaissait pas les chameaux. Elle en avait vu de loin plusieurs fois, mais elle n'en avait jamais approché, et encore moins touché.
Son truc à elle, c'était plutôt les chevaux ...

Elle regardait donc Comment Onze faisait pour approcher ces immenses animaux.
Elle la vit faire sentir sa main à la bête, et la caresser doucement. Rien de très différent qu'avec les chevaux, en fait.
Puis la jeune femme bondit sur le dos de l'animal. Celui-ci ne semblant pas apprécier ...

Le chameau était moins violent que pourrait l'être un cheval sauvage, mais la chute promettait d'être de plus haut, et tout aussi soudaine.
Naïma grimaçait d'avance en regardant Onze s'accrocher comme elle pouvait aux poils du chameau.
Elle répertoriait déjà ce dont elle aurait besoin pour soulager les bleus et bosses de la jeune femme ...

Nombre de messages : 748 Date d'inscription : 07/07/2008

Le chameau se calma au bout de plusieurs minutes, rassuré par la voix féminine. Bien calée sur le dos de l'animal, Onze le fit trottiner gentiment, passant plusieurs fois devant le reste du groupe auquel elle lança :

Personne n'a envie d'essayer ?

Nombre de messages : 317 Date d'inscription : 02/12/2008

Searclaw leva un sourcil intrigué devant cet animal semi-apprivoisé. A croire que même les bêtes étaient devenues folles après le crash. Il secoua la tête en murmurant de stupéfaction :

- Délirant... Délirant... Pourquoi elle veut monter sur un truc qu'elle va bouffer dans quelques heures ?

Nombre de messages : 1225 Date d'inscription : 08/06/2008

Matthias haussa les épaules et lança:

"Bah apprivoise le pour de bon, qu'il puisse porter pour nous les tranches de ces congénères !!!

Nombre de messages : 748 Date d'inscription : 07/07/2008

Pour toute réponse à Matthias, Onze se contenta de hausser négligemment les épaules en retour...
Elle fit faire un dernier tour au chameau, avant qu'il ne s'arrête près du reste du troupeau. Légère, la jeune femme en descendit et rejoignit les Affranchis jusqu'au moment où elle se mit à renifler sa robe :

Mouarf, ça pue...

Finalement, elle n'aurait pas à enduire le corps de Onze de crème apaisante.
Mais elle rentra quand même dans sa tente, secouée d'un fou rire, pour fouiller dans ses affaires.
Elle en sorti avec un pain de savon qu'elle tendit à la jeune femme qui sentait l'odeur délicate du chameau.

Tiens, pour qu'on puisse te supporter au repas, ce soir.

Son fou rire ne s'arrêtait plus.

Nombre de messages : 748 Date d'inscription : 07/07/2008

Onze s'empara du savon, le renifla quelques secondes avant de lancer à Naïma :

Merci !

Elle tourna aussitôt les talons, sifflotant légèrement. Quelques mètres plus long, elle s'était déjà débarrassée de sa robe à l'odeur immonde...

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